Après trois journées de mobilisation, plus de deux millions de personnes se sont emparées de la rue pour revendiquer des hausses de salaires, la défense de nos services publics, une fiscalité juste et efficace, à rebours du budget envisagé par le Premier ministre Lecornu désormais « démissionnaire-renommé ». Le 2 octobre ce sont près de 600.000 manifestant·es dans 250 manifestations qui ont battu le pavé à travers le pays à l’appel de l’intersyndicale. La rentrée s’est donc déroulée dans un contexte de mobilisation et de contestation sociale. Rien d’étonnant au regard des choix politiques ultra-libéraux.

La plateforme revendicative commune est claire :

  • L’abandon de l’ensemble du projet de budget et notamment le doublement des franchises médicales, l’année blanche (désindexation des pensions, des prestations sociales, des salaires des agent·es de la fonction publique et du budget des services publics), la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires et la réforme de l’assurance chômage, ainsi que des projets attaquant le code du travail ;
  • La justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus et contraignent le versement des dividendes ;
  • La conditionnalité sociale et environnementale des 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises privées ;
  • Des moyens budgétaires à la hauteur pour les services publics partout sur le territoire.

Dans notre secteur de l’Éducation nationale, nous attendons des mesures fortes pour répondre aux besoins avec un plan de titularisation des précaires, la création d’un statut pour les AED et les AESH, l’abrogation du parcours en Y dans les lycées professionnels. Plusieurs dates de mobilisations nationales se mettent en place particulièrement celle du 14 octobre dans les lycées professionnels.

La baisse du nombre de candidat·es aux concours illustre à quel point nos métiers souffrent d’un déficit d’attractivité. Malgré une communication bien rodée de la part du ministère, les moyens alloués pour les revalorisations ou pour améliorer les conditions de travail sont restés bien insuffisants pour enrayer cette crise. Et la réforme de la formation initiale telle que veut la mettre en place le ministère n’est pas la solution pour regagner de l’attractivité. Enseigner est un métier qui apporte de nombreuses satisfactions, mais il doit être revalorisé et doit pouvoir s’exercer dans des conditions dignes.

Dans notre académie, plusieurs perspectives concrètes devront nous mobiliser :

  • les discussions autour de la nouvelle carte des formations 2025-2027 qui va impacter des filières en particulier sur les territoires déjà fragilisés par la métropolisation ;
  • les propositions du rapport de la chambre régionale des comptes de fermetures de sections voire d’établissements dans notre académie : 7 établissements au total ;
  • les fermetures de site INSPE à Vannes et Quimper.

Dans cette optique, la CGT Éduc’action dépose des préavis de grève pour permettre aux personnels des écoles, établissements et service de se mettre en grève dès que la situation le demande. Nous pensons que ces grèves doivent se construire dans le temps afin de leur donner le plus d’impact possible. 10 jours de grève massée seront toujours plus efficaces que 10 jours répartis au fils des mois !

Rejoignez la CGT pour lutter pour vos conditions de travail !

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