Le 12 novembre 2024, lors du CSA-A, l’administration devait faire un point d’information sur le déploiement du logiciel Op@le, mais l’ordre du jour étant chargé et la réunion ayant débuté plus tard qu’initialement prévu, nous n’avons eu que très peu de temps pour échanger. Vous retrouverez ci-dessous, l’intervention que nous devions faire.

Notre intervention est basée sur le rapport de l’inspection général de l’éducation. Un rapport issu de 410 personnes interrogées dans 9 académies en plus d’un questionnaire Op@le envoyé dans toutes les académies. Le basculement sur le logiciel Op@le reste un projet hors norme par le nombre d’établissements concernés et les 35 000 utilisatrices et utilisateurs.

Si l’obsolescence de GFC (l’ancien logiciel) depuis 2015 est pointée, ce basculement forcé vers Op@le, n’est pas la faute des personnels mais plutôt du ministère qui n’a jamais tenté de mettre les moyens nécessaires à l’évolution de ce logiciel emblématique du métier.

Le rapport insiste sur le fait que les gestionnaires, les agents comptables, les correspondant·es, les formatrices /formateurs et l’assistance…tous les acteurs, selon le terme du rapport, sont en souffrance. Il n’y a pas de profil type. Cela peut-être une personnel aguerrie ou un débutant.

GFC est un outil identitaire pour toute une profession, changer de logiciel c’est partiellement devoir réapprendre le métier. Certaines opérations sont à appréhender de manière différente. Les personnels ont l’impression de ne plus savoir travailler.

On peut dire que la bascule a été mal préparée, qu’elle a occasionnée un surtravail et une accumulation de taches qui interviennent dans un contexte particulier :

  • réformes continuelles de la carte des agences comptables ;
  • mise en place de l’autorité fonctionnelle ;
  • pénurie de personnels ;
  • épuisement des équipes liés à la crise sanitaire.

Nous sommes face à :

  • un questionnement sur la fiabilité du logiciel qui conduit à un audit technique ;
  • des faiblesses ergonomiques indéniables qui demandent des évolutions ;
  • des difficultés sur le fonctionnement de l’assistance avec un service sous dimensionné et un manque d’accompagnement de premier niveau ;
  • des besoins en formations mal anticipés.

Grâce aux différents groupes de travail, les améliorations techniques sont clairement identifiés et des actions sont mises en place suite à plusieurs interventions intersyndicales. Ainsi, nous avons gagné :

  • l’étalement du déploiement jusqu’en 2027 ;
  • un travail sur deux niveaux d’assistance ;
  • une meilleure association des usager·es.

Aujourd’hui un calendrier de déploiement est proposé, la CGT Educ’action restera attentive aux propositions notamment celles de baisser le nombre d’établissements en janvier 2025 (53 au lieu de 108) ou de ne pas fermer la porte aux demandes des établissements qui souhaitent reporter jusqu’en 2027. Tout comme, nous serons attentives au fait que les conditions matérielles soient optimales : logiciel annexe, matériel informatique et connexion internet idoines.

Nous souhaitons également que les fiches RSST sur le sujet soient recensés en niveau académique et que des réponses soient apportées tant au niveau médical par un réel suivi, qu’au niveau du besoin d’assistance, de matériel et de formation.

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